Selon une étude du CSTB menée en 2011 sur des bâtiments neufs, à minima BBC, on se rend compte du poids de l’énergie grise consommée sur tout le cycle de vie d’une maison ou d’un immeuble collectif, tant en terme de consommation d’énergie primaire que d’émissions de CO2.
Analyse des consommations et des émissions de CO2 par an, lissés sur la durée de vie du batiment
source : cstb-Julien HANS
On voit donc l’importance de l’énergie grise, du raisonnement en ACV et donc de la durabilité d’une construction. A noter que, selon l’insee, sur la production de déchets totale en France en 2008 (345 M de tonnes), le bâtiment était responsable de 11% du total (38,2 M de tonnes).
Récapitulatif des grands postes à prendre en compte dans l’analyse de la consommation d’un bâtiment sur sa durée de vie.
Il convient donc de se poser la question de la durée de vie d’un bâtiment, des matériaux employés pour sa construction, de l’impact environnemental du chantier en plus des points déjà traités, à savoir la consommation énergétique liée à l’occupation du bâtiment et les transports occasionnés pour les occupants du fait de sa localisation. Il faut donc envisager de transmettre aux occupants à travers le carnet de santé évoqué et les compteurs intelligents la consommation du bâtiment ramené à sa durée de vie (et donc la longévité du bâti et des équipements).
Cette importance de l’énergie grise rend par ailleurs primordiale la question de l’adaptabilité du bâtiment. Il importe donc de se poser la question du logement de demain dès aujourd’hui. Ainsi, la diversification des structures familiales, la variété des modes de vie, la mobilité résidentielle accrue ou encore le recours au télétravail sont autant de facteurs qui incitent à prévoir une adaptabilité des logements afin de prévenir une obsolescence prématurée.