Apple met un pied dans l’immense marché de la ‘maison intelligente’ -Domotique
Grâce à son expertise, Apple va simplifier l’utilisation des objets connectés et la mise en place d’une maison connectée même si le terme est encore flou pour de nombreux français.
Nos maisons ont peu évolué depuis plus de 100 ans. ON e es encore à l’ère de l’interrupteur électrique et des saignées dans les murs pour faire passer le courant porteur. Seule la RT 2012 et l’obligation de mise en place de prises ethernet ont quelque peu fait bougé les choses…
Ainsi, par rapport aux progrès réalises dans nos smartphones ou voitures, nos maisons semblent être des dinosaures.
Les tentatives de maison connectée ( GTPB-Gestion technique des Batiments) ont été de vrais échecs en raison de leur complexité et de leur fermeture. Aucune mise à jour ou évolution possible, ports fermés à la concurrence…
Dans cette pagaille arrive Apple, qui promet de faciliter l’utilisation comme ils l’ont fait avec l’iphone.
L’omniprésence des appareils mobiles et la baisse des coûts des puces de connexion sans fil et d’autres composants électroniques vont permettre de proposer des appareils moins chers. Déjà, Philips avec ses ampoules Hue ou Belkin qui fabrique avec ses interrupteurs WeMo vendent des produits entre 50 et 200 dollars pour contrôler la maison.
Quel type d’usage ?
Caméras de sécurité sans fil (Dropcam,..), verrouillage intelligent ( August,…) , outil central de contrôle (SmartThings,…), Détection de l’arrosage des plantes ( Parrot,…), les usages sont innombrables et peuvent paraitre gadgets mais ils seront vite indispensables.
CB Insights, qui étudie le secteur tech, a calculé qu’en 2 ans , les investisseurs de capital-risque ont investi 468 millions de dollars dans les start-up de maisons intelligentes.
Google a même payé 3,2 milliards de dollars pour acquérir Nest au mois de janvier, une entreprise fabriquant des thermostats intelligents dirigé par d’anciens d’Apple. Cette acquisition a réellement lancé les investissements dans la maison connectée.
Depuis, Apple a présenté lors de la Worldwide Developers Conference, à San Francisco, son concept de Homekit.
Homekit : Apple et la maison intelligente
Le marché de la maison intelligente “est tellement nouveau, aujourd’hui, ce n’est qu’un marché d’amateurs”, explique Jan Dawson, analyste tech chez Jackdaw. “Il n’est pas grand public du tout, et il est extrêmement fragmenté.
HomeKit regroupera les différents objets connectés compatibles. Il peut s’agir d’ampoules, de thermostats, de volets roulants, de serrures,… Le service se servira du Bluetooth Low Energy et du Wi-Fi et les communications entre les différents objets et terminaux se feront via une authentification bidirectionnelle avec TouchId.
Il sera aisé de regrouper plusieurs objets dans une même pièce («cuisine», « salon »…)et plusieurs pièces dans une même zone («sous-sol « premier étage »…). On pourra ainsi créer des actions permettant d’éteindre toutes les ampoules au moment de se coucher. IL sera également possible de créer des ensembles d’actions et des « déclencheurs ». « Matin » allumera ainsi les lumières, augmentera la température, lancera la cafetière, etc.). Ces ensembles d’actions pourront être lancés manuellement ou suivant des déclencheurs, comme l’heure ou la localisation de l’utilisateur.
Pour Apple, le logiciel de la plateforme des maisons connectées est un début parce que son système s’appuiera sur du matériel produit par d’autres sociétés, à la différence de son approche habituelle d’intégration verticale.
Apple a acquis une formidable expérience avec l’App Store et l’iPhone, et même CarPlay, un système pour relier les appareils iOS au tableau de bord des véhicules, ce qui devrait lui permettre d’imposer aisément HomeKit.
Concurrence
En janvier, au Consumer Electronics Show de Las Vegas, BK Yoon, le codirecteur général de Samsung Electronics, a levé un “voile de la maison du futur” tout comme LG avec son système “HomeChat” qui permet aux clients d’utiliser Line, pour communiquer avec ses derniers fours et machines à laver.
L’entrée d’Apple sur le marché dépendra moins de ces gadgets, et plus de la simplification de l’installation et du contrôle des différents produits connectés de la maison.
SmartThings a présenté le “premier App Store pour la maison intelligente”, comprenant un programme de certification pour plus de 100 appareils et cela fonctionne puisque SmartThings est en croissance rapide, jusqu’à 20 % par mois. Comme d’autres start-up, son dirigeant observera attentivement Apple, pour voir s’il sera un partenaire ou un concurrent.
Problème : les acteurs de la maison connectée doivent elles souscrire pas au schéma d’Apple ? Sans cela, elles peuvent passer à côté de la plus grande opportunité de vendre de la maison intelligente, mais si elles rejoignent Apple, ce dernier pourrait “détenir” leurs clients et les transformer ainsi en simples fabricants de matériel.